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Pourquoi une visite médicale au travail ? 

Visite médicale au travail Val Solutions

1.1 Objectifs de santé et sécurité

La visite médicale au travail vise avant tout la protection de l’état de santé du salarié et la prévention des risques professionnels. Elle permet de repérer tout signe qui pourrait mener à une maladie professionnelle, un accident du travail ou un arrêt de travail prolongé. Pour l’employeur, c’est un levier pour faire davantage de prévention mais aussi pour réduire les arrêts, identifier les inaptitudes et limiter les risques de désinsertion professionnelle.

Cette démarche s’inscrit aussi dans une obligation légale : le code du travail, notamment l’article R4624-10, impose la réalisation de visites à différents moments de la carrière (embauche, périodiques, reprise, etc.). Ainsi, tout travailleur bénéficie d’une visite d’information et de prévention régulière pour vérifier son aptitude au poste de travail, détecter les risques et orienter vers des mesures de prévention et de santé.  

En plus de répondre aux exigences du régime social et réglementaire, cette surveillance est utile à l’entreprise : elle renforce la sécurité au travail, améliore les conditions de travail, et installe un suivi individuel continu et structuré. En clair : un salarié mieux suivi est un atout pour tous.

1.2 Qui organise et qui participe ? 

Médecins, infirmiers, équipe pluridisciplinaire

Ce sont les professionnels de santé du service de prévention et santé au travail (SPST)médecin du travail, médecin collaborateur ou infirmier du travail – qui réalisent les visites, en fonction du type de suivi requis (simple, renforcé…).

Rôle de l’employeur

  • Il organise et finance la convocation, la prise en charge des frais (transport, examens complémentaires éventuels) .
  • Il planifie la visite d’embauche (VIPI), périodique, de reprise après arrêt maladie, accident, congé maternité, etc., selon le calendrier imposé par le code du travail.
  • Il doit informer le salarié des droits liés à ces visites.

Rôle du salarié

  • Il peut demander une visite à tout moment, liée ou non à un problème de santé.
  • Il bénéficie d’un droit à l’information, de la confidentialité de son dossier médical, et de la remise d’une attestation ou d’un avis (apte, partiellement apte, inapte).
  • Il doit se présenter et fournir les informations nécessaires sur son état, ses antécédents, ses conditions de travail, sa charge ou exposition.

Cette première étape pose les bases : la visite médicale est un examen médical structuré, encadré par le code du travail (article R4624‑10), assuré par un service public/privé de santé au travail, financé par l’employeur, au bénéfice du salarié. Elle assure une surveillance médicale régulière, prévient les risques professionnels et permet une meilleure intégration de chaque collaborateur.

2. Les types de visites réglementaires

Le suivi médical en entreprise repose sur plusieurs types de visites médicales obligatoires ou facultatives, selon la situation du salarié, les risques liés à son poste de travail, ou la durée de son absence. Chacune de ces visites répond à un cadre réglementaire défini par le code du travail et vise à préserver la santé du travailleur, tout en respectant les obligations de l’employeur.

Visite médicale travail Val Solutions

2.1. Visite d’information et de prévention initiale (VIPI)

Toute personne recrutée sous contrat de travail doit passer une visite médicale d’embauche dans un délai de 3 mois maximum après la prise de fonction. Cette visite, organisée par le service de santé au travail (SPST), est réalisée par le médecin du travail ou un infirmier habilité. Elle permet de :

  • Recueillir des informations sur l’état de santé du salarié et ses antécédents,
  • L’informer sur les risques éventuels de son poste et des solutions de prévention personnalisée,
  • remettre une attestation de suivi médical conforme à l’article R4624-14 du code du travail.

Certains salariés peuvent en être dispensés, par exemple si une visite a été effectuée dans les 5 dernières années pour un emploi similaire avec les mêmes expositions.

2.2. Visite périodique (VIP)

Le suivi de l’état de santé ne s’arrête pas après l’embauche. Tous les salariés doivent bénéficier d’une visite périodique, organisée par le SPST, selon une fréquence de 5 ans maximum (ou 3 ans pour les travailleurs de nuit, en situation de RQTH, ou titulaires d’une pension d’invalidité).

Cette visite médicale vise à :

  • Vérifier l’aptitude au poste,
  • faire un point sur l’évolution de la fonction ou des conditions de travail,
  • actualiser le dossier médical,
  • proposer des mesures d’adaptation ou un aménagement de poste si nécessaire.

Le médecin du travail remet une attestation de passage, accompagnée de recommandations éventuelles à destination de l’employeur.

2.3. Suivi individuel renforcé (SIR)

Certains emplois exposent les travailleurs à des risques particuliers : produits chimiques, agents biologiques, rayonnements, travail de nuit, températures extrêmes… Dans ces cas, un suivi individuel renforcé est obligatoire.

Le SIR inclut :

  • un examen médical d’aptitude à l’embauche, réalisé exclusivement par un médecin du travail,
  • des visites intermédiaires plus fréquentes (tous les 2 à 4 ans),
  • une visite de mi-carrière et un point santé en fin de carrière.

Ce suivi permet de prévenir la désinsertion professionnelle et d’anticiper les situations d’inaptitude. Il est à la fois une protection pour le salarié et un moyen de sécuriser l’organisation de l’entreprise.

2.4. Visite de mi-carrière

Prévue par l’article R4624-28-1, la visite de mi-carrière est organisée durant l’année civile du 45e anniversaire du salarié ou selon l’accord de branche en vigueur. Elle est destinée à :

  • Faire le point sur la santé du salarié en lien avec son emploi,
  • adapter les conditions de travail si besoin,
  • éviter la désinsertion professionnelle à un moment clé du parcours.

Cette visite peut être couplée à une autre (périodique ou VIPI), pour faciliter son organisation et éviter de multiplier les rendez-vous. A l’issue de la visite de mi-carrière, le médecin du travail peut proposer, des mesures individuelles d’aménagement, d’adaptation ou de transformation du poste de travail ou des mesures d’aménagement du temps de travail justifiées par des considérations relatives notamment à l’âge ou à l’état de santé physique et mentale du salarié.

2.5. Visites liées à un arrêt de travail (pré-reprise & reprise)

La visite de pré-reprise

En cas d’arrêt maladie ou d’accident supérieur à 30 jours (ou 60 jours pour maladie non professionnelle), le salarié peut demander une visite de pré-reprise. Elle peut aussi être proposée par le médecin traitant, la CPAM ou le médecin du travail.

Elle se déroule avant la reprise du travail, au centre médical du SPST. Son but : préparer un éventuel aménagement de poste, anticiper une inaptitude, faciliter le retour en emploi.

La visite de reprise

Cette visite incombe à l’employeur. Elle est obligatoire dans les 8 jours suivant la reprise si l’arrêt est lié à :

  • une maladie professionnelle,
  • un accident du travail,
  • un congé maternité,
  • ou un arrêt supérieur à 60 jours.

Elle permet de vérifier l’aptitude, proposer un reclassement si besoin, et valider la capacité à reprendre le poste en toute sécurité.

2.6. Visites à la demande

En dehors des cas réglementaires, une visite médicale peut être organisée à la demande :

  • Du salarié, s’il perçoit une dégradation de son état de santé,
  • de l’employeur, en cas de doute sur l’aptitude, sans intention discriminatoire,
  • du médecin du travail, s’il estime nécessaire de revoir le salarié entre deux visites prévues.

Ces visites peuvent être réalisées à tout moment. Elles permettent de réagir rapidement face à un motif d’alerte (problème physique, organisationnel, psychologique) et de prévenir un arrêt de travail.

3. Le déroulé de chaque visite

Chaque visite médicale en entreprise suit un déroulement bien cadré. Que ce soit une visite d’information et de prévention, une visite de reprise ou un examen médical d’aptitude, les étapes sont à la fois encadrées par la loi (notamment le code du travail), organisées par le service de santé au travail, et pensées pour assurer la protection de la santé des travailleurs dans tous les secteurs : fonction publique, secteur privé, ou entreprises sous régime sécurité sociale.

Visite médicale reprise du travail Val Solutions

3.1. Avant la visite

Le salarié concerné reçoit une convocation de son employeur ou directement du SPST, précisant le lieu, la date et l’heure de la visite médicale. Le temps de travail consacré à la visite est pris en charge, sans perte de salaire. Les frais éventuels (déplacement, examens complémentaires) sont également à la charge de l’employeur, conformément aux obligations légales.

Dans certains cas, la visite peut être effectuée sur site (intra-entreprise), dans un centre médical dédié, ou via un service mobile.

Pour préparer la visite médicale, le salarié peut être invité à remplir un questionnaire (anonyme ou nominatif selon les cas), à présenter des documents médicaux (compte-rendu, traitements en cours…), ou à mettre à jour son dossier digital via l’espace personnel mis à disposition par le service de santé.

3.2. Pendant la visite

La visite médicale est effectuée par le médecin du travail, un infirmier de santé au travail, ou un assistant médical habilité, selon le type de visite (VIPI, périodique, SIR…).

Le déroulement standard inclut :

  • Un entretien médical confidentiel, portant sur l’état de santé, les conditions de travail, et l’historique professionnel,
  • un examen clinique si nécessaire (vision, tension, posture, etc.),
  • des tests spécifiques selon l’emploi ou les risques identifiés : travail en hauteur, bruit, produits chimiques, etc.

Le médecin peut à cette étape détecter une exposition, évoquer les causes de maladie liées au travail, proposer un dépistage complémentaire, ou alerter sur des risques physiques ou psychiques.

Il peut aussi rappeler les droits des salariés, la rôle du SPST, et les actions possibles en cas de situation à risque (désinsertion professionnelle, perte d’aptitude, accident, etc.).

3.3. Après la visite

À l’issue de la visite, une attestation de suivi médical ou un avis d’aptitude/inaptitude est rendu par le professionnel de santé.

  • En cas d’aptitude, le salarié peut reprendre son poste, parfois avec des préconisations d’adaptation : réduction de la charge, aménagement du temps, changement de tâches.
  • En cas d’inaptitude temporaire ou définitive, une procédure administrative de reclassement ou de rupture du contrat peut être engagée par l’employeur, avec l’accompagnement du médecin du travail.

Le rapport médical, qui reste confidentiel, est enregistré au dossier médical du salarié. Une copie de l’avis peut être communiquée à l’inspecteur du travail en cas de litige ou de désaccord.

4. Santé au travail et innovations numériques

La médecine du travail entre dans une nouvelle phase. Face à la montée des exigences réglementaires, à la multiplicité des visites médicales (embauche, périodique, reprise, SIR), et à la nécessité d’assurer un suivi de l’état de santé sans faille, les services de santé au travail, et notamment les services interentreprises doivent répondre aux enjeux de la Certification Afnor SPEC 2217. C’est dans ce contexte que Val Solutions apporte une réponse concrète et performante avec sa plateforme connectée uEgar®, conçue pour les médecins du travail, les employeurs et les salariés.

4.1. Digitalisation des dossiers et interopérabilité

Avec uEgar®, tous les documents médicaux sont centralisés dans un dossier numérique sécurisé : avis d’aptitude, compte rendu d’examen médical de reprise, préconisations de reclassement, déclarations d’accident, etc. Le Document Unique d’Évaluation des Risques est directement lié à la fiche d’entreprise. Cette mise en place facilite les échanges entre les différents acteurs : SPST, direction RH, services administratifs, salariés.

La plateforme est interopérable avec les principaux outils métier : SIRH, DMP, Net-Entreprise, DSN, Apptiv, facilitant le respect des obligations du ministère du travail.

4.2. Téléconsultation et visio‑suivi

Certaines visites – pré-reprise, conseils après une longue absence, ajustement post-congés – peuvent désormais être effectuées à distance. Grâce à la téléconsultation, le médecin du travail peut suivre un salarié depuis n’importe quel lieu, en toute confidentialité.

Ce mode de suivi permet de :

  • gagner du temps pour les équipes,
  • faciliter les échanges avec les salariés éloignés ou en situation particulière,
  • soumettre des questions ou remarques via l’interface, de manière asynchrone,
  • traiter plus rapidement les cas urgents ou situations complexes.

4.3. Alertes et planification automatisée

uEgar® intègre un moteur d’alertes capable d’indiquer en temps réel :

  • les salariés soumis à des risques particuliers,
  • les échéances de visites périodiques,
  • les reprises après arrêt,
  • les salariés proches de la visite de mi-carrière ou d’un changement de poste.

Chaque salarié est automatiquement rattaché à un groupe d’exposition, un type de suivi. La gestion du suivi médical est facilité et planifié.

4.4. Analyse et statistiques

Grâce à l’exploitation de données anonymisées, les médecins du travail peuvent compter sur des indicateurs fiables pour orienter leurs actions de prévention :

  • taux d’arrêts de travail par origine (physique, psychique, administrative),
  • évolution des cas de désinsertion professionnelle,
  • causes fréquentes de reclassement ou d’inaptitude,
  • volume de visites médicales d’embauche et de reprise,
  • liens entre fonction exercée, poste occupé et état de santé.

Ces données peuvent être partagées de façon sécurisée entre les médecins, les inspecteurs du travail, les agents SPST et les employeurs, pour mieux cibler les mesures à mettre en place, adapter le cadre de travail, et renforcer la qualité du service rendu au salarié.

5. Rôle clé de Val Solutions et de uEgar®

Aujourd’hui, plus de 12 000 professionnels de la santé au travail – SPSTI et SPSTA – utilisent au quotidien le logiciel uEgar® développé par Val Solutions. Cela représente plus de 10 millions de salariés ou agents bénéficiaires, suivis au quotidien dans le respect des obligations de l’employeur, du ministère du travail, et des exigences de la médecine du travail.

Grâce à ses différents modules intégrés (agenda, dossiers médicaux, espace salarié/employeur, interopérabilité avec les outils DMP, Apptiv, SIRH…), uEgar® permet le pilotage et la gestion complète de toutes les visites médicales :

  • visite d’information et de prévention,
  • visite médicale d’embauche,
  • visite périodique,
  • suivi individuel renforcé,
  • examen médical de reprise,
  • et tous les rendez-vous liés à une démarche de désinsertion professionnelle.

Le système est certifié HDS, conforme aux normes ISO 27001, et s’appuie sur une équipe d’experts pour garantir un service fiable, accessible et sécurisé.

Côté terrain, chaque salarié bénéficie d’un suivi optimisé, chaque employeur d’un pilotage simplifié, et chaque médecin du travail ou médecin inspecteur d’un environnement clair et conforme pour assurer sa mission. L’outil permet aussi de générer des rapports techniques et des tableaux de bord.

uEgar®, c’est une aide précieuse pour mieux gérer la prévention et la santé au travail des salariés, un levier pour faciliter le déroulement des visites médicales dans toutes les périodes de la vie professionnelle.

Si vous êtes un SPSTI ou SPSTA, un responsable RH ou un professionnel de la prévention et de la santé au travail, uEgar® est pensé pour vous aider à répondre aux nouvelles exigences de la médecine du travail.

Envie d’en savoir plus sur cet outil métier ? 

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